LA PHYTOTHERAPIE CHINOISE 中药
LA PHYTOTHÉRAPIE
UN PEU D HISTOIRE
La phytothérapie chinoise, également connue sous le nom de pharmacopée chinoise ou Zhong Yao (中药), a toujours été au cœur de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) à travers la riche littérature médicale ancestrale. Des générations de médecins chinois ont consacré leur vie à l’étude des herbes médicinales et ont développé des systèmes pour créer des formules complexes adaptées à des syndromes complexes. L’un des ouvrages les plus complets de l’histoire chinoise en matière d’ordonnances médicales, le Pu Ji Fang (普济方) “Prescriptions pour le soin Universel”, publié en 1406 et composé de 426 volumes traitant 788 maladies, est souvent comparé au VIDAL chinois, contenant pas moins de 61 739 formules !
Aujourd’hui, avec la reconnaissance de la MTC comme Médecine Traditionnelle par l’OMS, la phytothérapie chinoise est largement utilisée dans le monde entier pour traiter une gamme variée de maladies chroniques affectant les organes internes, notamment le diabète, le cancer, les troubles gynécologiques et endocriniens, les affections digestives et cardiovasculaires, ainsi que dans le domaine de la Médecine Externe (Wai Ke 外科), notamment en dermatologie, rhumatologie, virologie et maladies bactériennes. Certaines plantes sont reconnues pour leurs puissants effets antibiotiques (comme la forsythia, le chèvrefeuille japonais, le pissenlit, etc.), ainsi que leurs propriétés antivirales et anticancéreuses.
Pour en savoir plus sur les maladies
PRINCIPES
DES REMÈDES PERSONNALISÉS
L’essence de cette médecine ancestrale réside dans la prescription individualisée d’herbes médicinales, basée sur un diagnostic précis de la Médecine Chinoise. “Pas de remèdes efficaces sans un diagnostic approprié.” Ainsi, chaque patient se voit prescrire une formule unique, même s’ils partagent une maladie commune. Par exemple, deux patients atteints de la même maladie peuvent recevoir des formules différentes de la part d’un médecin chinois. Le pouvoir du diagnostic médical chinois réside dans sa capacité à s’adapter au profil de chaque individu. En Chine, il est courant que les patients soient traités uniquement avec la phytothérapie chinoise et la diététique, sans recourir à l’acupuncture. La prise quotidienne de leur remède personnalisé suffit à leur traitement.
Cependant, en Occident, peu de praticiens sont spécialisés dans ce domaine, dotés des compétences et des connaissances nécessaires pour utiliser judicieusement la vaste gamme d’herbes médicinales disponibles. Le processus ne consiste pas simplement à prendre une herbe pour soulager un symptôme, mais plutôt à créer une formule complexe qui cible la cause et le mécanisme précis de la maladie en question.
Ces remèdes puisent dans les trois règnes de la nature, à savoir le règne végétal (avec 4773 espèces végétales), le règne animal (incluant 740 produits d’origine animale tels que le pollen, les œufs de poule, les insectes, les œufs de mante religieuse, etc.) et le règne minéral (composé de 82 minéraux tels que l’argile, des coquilles, des fossiles, des roches et des cristaux).”
Les remèdes les plus couramment employés sont principalement dérivés de plantes, notamment des racines, des rhizomes, des graines, des fleurs, des fruits, et des feuilles. Parmi les plantes utilisées, on retrouve des noms tels que le ginseng, l’angélique, la réglisse, la pivoine, le bambou, le gingembre, la violette, le chèvrefeuille, etc. Cependant, lorsque nécessaire, d’autres règnes de la nature peuvent également être sollicités, comme les coquilles, les insectes, les roches, et les minéraux, entre autres.
Il est à noter que certaines espèces traditionnellement utilisées dans la médecine chinoise sont aujourd’hui protégées et leur utilisation est strictement interdite, y compris en Chine. Il en va ainsi pour des éléments tels que les os de tigre et les cornes de rhinocéros. Les lois imposent des sanctions sévères pour ceux qui les enfreignent. Bien que la contrebande persiste, la grande majorité des praticiens respectent ces interdictions et n’utilisent plus ces substances.”
UTILISATION
COMMENT çA SE PREND ?
La plupart du temps, ces remèdes sont administrés sous forme de décoctions, qui nécessitent de faire bouillir des plantes. Cependant, il existe également d’autres formes de préparations telles que des pommades, des sirops, des poudres solubles dans l’eau, des cataplasmes, des gélules et des comprimés. Traditionnellement, les Chinois privilégient les décoctions en raison de leur puissance à court terme, bien que leur préparation soit plus contraignante. Cependant, il est important de noter que les produits médicinaux demandent parfois des temps de cuisson différents, ce qui peut s’avérer compliqué pour les Occidentaux à réaliser quotidiennement.
Les poudres concentrées, préparées en laboratoire avec des temps de cuisson optimaux, offrent une alternative plus pratique. Il suffit de mélanger la poudre de plantes dans de l’eau chaude, de la laisser se dissoudre et de la boire comme une tisane. Personnellement, en cas de problèmes chroniques, c’est souvent ma préférence. Je choisis également parfois les gélules ou les comprimés en fonction de la situation, car ils sont plus simples à utiliser pour les Occidentaux.
Il est essentiel de consulter un praticien spécialisé et expérimenté pour vous guider dans l’utilisation des plantes. Il pourra vous indiquer précisément comment préparer les remèdes en fonction de votre situation clinique personnelle.
QUALITE ET ORIGINE DES HERBES MEDICINALES
UNE QUESTION D'ÉTHIQUE
Il fut un temps où les plantes médicinales en provenance de Chine étaient souvent soumises à la pollution et à l’irradiation. En réponse à ces préoccupations, l’Occident a imposé à la Chine une norme de qualité internationale obligatoire. Depuis de nombreuses années, cette norme, appelée GMP (Good Manufacturing Practice – Bonnes Pratiques de Fabrication), est systématiquement appliquée aux produits médicinaux chinois destinés à l’exportation. Elle garantit l’absence de pesticides, de métaux lourds, d’engrais chimiques et d’irradiation. Des contrôles rigoureux sont effectués à chaque étape, depuis l’origine jusqu’au distributeur dans chaque pays. Ainsi, nous pouvons avoir confiance en la qualité des produits de phytothérapie chinoise que nous consommons, sachant qu’ils sont propres, efficaces et favorables à la santé.
Malgré sa rapide croissance économique, la Chine reste un pays vaste, avec de nombreuses régions montagneuses où les sols sont préservés et où l’agriculture responsable, équitable et à échelle humaine perdure.”
Comme vous l’avez probablement compris, les herbes médicinales sont cultivées en Chine. Une question fréquente qui se pose est la suivante : “Pourquoi n’utilisons-nous pas des plantes de phytothérapie françaises ?”
Pour simplifier, il est important de comprendre que les propriétés énergétiques d’une plante sont influencées par le terroir, tout comme les cépages de raisin donnent un vin différent en fonction de leur lieu de culture. Afin de garantir que les propriétés des plantes soient conformes aux enseignements anciens, il est essentiel que ces plantes proviennent de Chine, où elles ont fait l’objet d’études approfondies depuis longtemps. Les Chinois ont développé des méthodes de culture, de récolte et de préparation précises, transmises depuis des générations, qui transforment les plantes en véritables “médicaments”. Les Européens ne possèdent pas nécessairement ce savoir-faire décrit dans les textes anciens. Les laboratoires chinois s’efforcent de respecter cette tradition et ce savoir-faire, ce qui explique pourquoi ils sont souvent plus qualifiés que les laboratoires occidentaux.
Cela dit, je collabore depuis plus de 23 ans avec un laboratoire chinois éthique. Ensemble, nous partageons une philosophie commune axée sur la qualité, la sécurité et l’efficacité au cœur de nos prescriptions.”
Pour en savoir plus l’origine et sur la qualité des herbes médicinales prescrites
LABORATOIRE PARTENAIRE
la calbasse laboratoire
Avec plus de deux décennies d’expérience, j’ai eu l’occasion de collaborer avec plusieurs laboratoires.
Mon choix privilégié se porte sur “La Calebasse Laboratoire” (anciennement À La Calebasse Verte), une entreprise familiale fondée en 1997 par le Dr. Shaohua LIU, médecin en gynécologie et praticienne en Médecine Chinoise. Après de nombreuses années de service dévoué, elle a transmis le flambeau à son fils, Ruosi LIU, pharmacien et praticien en MTC.
Aujourd’hui, comptant une trentaine d’employés, “La Calebasse Laboratoire” a su démontrer une remarquable adaptabilité au fil des 23 dernières années. Basé à Paris, ce laboratoire s’est constamment engagé envers la qualité et l’efficacité des traitements, tout en privilégiant des fournisseurs locaux. Ses principes éthiques, notamment en ce qui concerne les espèces protégées, l’expérimentation animale, et la lutte contre le travail infantile, en font le leader incontesté de la pharmacopée chinoise en Europe.”
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